L’école de la vie

L’école de la vie a mauvaise réputation. On dit d’elle qu’elle ne fait pas de cadeaux. On dit qu’elle est dure, on dit qu’elle n’apprend rien sinon la soumission et que ceux qui y sont rentrés finissent par en sortir le cœur vide.

Mais c’est faux. C’est un mensonge !

L’école de la vie a des locaux d’une splendeur incomparable, avec sa prodigieuse architecture de rencontres humaines, mais ses bâtiments sont invisibles pour les yeux ordinaires.

L’école de la vie donne des leçons riches et profondes, mais on les lit rarement dans des manuels ou sur des tableaux noirs, seulement au fond des cœurs.

L’école de la vie donne elle-aussi des devoirs, qu’on accomplit pourtant dans la joie et librement, si l’on a pu comprendre que ces devoir-là font partie de nous et qu’ils nous grandissent.

Dans cette école de la vie, jamais on ne s’ennuie, sauf si l’on doit apprendre quelque chose de l’ennui, car tout y est intéressant !

À l’école de la vie, on a aussi des camarades de classe : ce sont tous ceux que nous rencontrons et font route avec nous. Et chose étonnante, ce sont ces compagnons, amis comme ennemis, qui deviennent en même temps nos maîtres et nos enseignants.

L’école de la vie fait de magnifiques cadeaux, mais ce ne sont bien souvent pas ceux que nous demanderions par nous-mêmes. Il faut pourtant apprendre à les lui demander, et à ouvrir bien grand son cœur et ses oreilles à ses enseignements. Il faut savoir les accueillir avec confiance, car jamais ils ne sont traîtres, mais vrais, si on sait les entendre.

Certes, l’école de la vie comporte aussi ses examens, ses épreuves (écrites, orales, physiques, sentimentales, spirituelles, sociales) parfois difficile à franchir… Mais en vivant ce que l’école de la vie nous enseigne, avec son aide toujours présente, nous commençons de nous éveiller à nous-mêmes et au monde.

L’école de la vie de Grégoire PERRA est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 3.0 non transcrit.